Le coaching consiste en l’accompagnement d’un individu ou d’un groupe de personnes par un professionnel dans le but d’améliorer ses compétences et atteindre un objectif donné. Le métier de coach est de plus en plus valorisé. Le coaching s’applique dans de nombreux domaines comme le développement personnel, les affaires, l’éducation, le sport, etc. Cette activité est libérale, ce qui permet aux professionnels de s’organiser à leur guise. Toutefois pour exercer en tant que coach freelance ou indépendant, il faut choisir un statut juridique correspondant aux professions libérales. Quel choix faire ? Éléments de réponse dans cet article.
Le portage salarial est un statut qui combine les statuts d’indépendant et de salarié. Sous ce régime, vous pouvez effectuer votre métier de coach freelance tout en étant lié à une entreprise. Le portage salarial lie trois parties, à savoir : l’entreprise de portage salarial, le salarié porté et le client. Cette option est avantageuse pour un professionnel du coaching sur plusieurs points. Cela consiste pour le travailleur à recourir à une entreprise de portage avec laquelle il signe un contrat de travail en bonne et due forme.
Vous n’avez pas besoin de remplir des conditions spécifiques pour devenir un salarié porté. Selon votre profil, la structure peut vous proposer un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) ou un CDD (Contrat à Durée Déterminée). Bien qu’en étant sous contrat, vous pourrez exercer votre activité en toute indépendance. Vos honoraires sont transformés en salaire. Par ailleurs, la gestion administrative, fiscale et sociale de votre profession est assurée par l’entreprise de portage salarial.
Avec le portage salarial, vous bénéficiez du statut de salarié, ce qui vous rend éligible à l’assurance chômage, au régime général de la sécurité sociale, à la retraite, à la mutuelle d’entreprise…
Notez que la Convention collective du portage salarial impose un salaire minimum. En tant que coach freelance porté, votre salaire ne peut être inférieur à 77 % du plafond de la sécurité sociale.
Pour savoir si ce dispositif vous convient, vous pouvez réaliser gratuitement une simulation en portage salarial grâce à un outil comme le simulateur de Prium portage. Vous aurez ainsi une estimation précise de la rémunération nette à laquelle vous pourrez prétendre en portage salarial.
La création d’une Entreprise Individuelle (EI) est une possibilité pour exercer comme coach freelance. Avec le statut d’EI, vous êtes le seul associé de votre structure. La notion de capital est inexistante pour ce régime juridique. Vous pouvez ainsi commencer votre activité de coach avec 0 euro. En revanche, sous le statut d’entrepreneur individuel, votre patrimoine professionnel ne se distingue pas de votre patrimoine personnel. Pour ce qui est de la protection sociale, vous êtes soumis au régime des travailleurs indépendants ou TNS (Travailleurs Non-Salariés). Enfin, vous êtes imposé au titre de l’IR (Impôt sur le Revenu).
Le régime de micro-entreprise est une autre option intéressante pour travailler comme coach indépendant. Il est semblable au statut d’entreprise individuelle, mais dans ce cas, vous bénéficiez d’un régime fiscal et d’un régime social plus simplifiés. En travaillant comme micro-entrepreneur, vous n’avez pas l’obligation de déclarer les charges que vous supportez.
Sur le plan de la fiscalité, l’imposition se fait, non pas sur le revenu, mais plutôt sur le chiffre d’affaires. En tant que coach sous le régime de micro-entreprise, vous bénéficiez d’un abattement fiscal de 34 % (valable pour les activités de prestation de services). Comme l’impôt, les cotisations sociales sont prélevées sur le chiffre d’affaires.
Pour exercer comme coach freelance, le statut juridique d’EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) est aussi une option. Dans ce cas, votre patrimoine professionnel est séparé de votre patrimoine personnel. Autrement dit, si vous contractez des dettes dans le cadre professionnel, elles n’impacteront pas vos ressources et biens personnels.
Vous êtes le seul associé de votre structure et n’avez pas besoin d’un capital social pour commencer votre activité. A priori, vous êtes soumis à l’IR, mais vous pouvez choisir l’impôt sur les sociétés si vous le souhaitez. Concernant la couverture sociale, vous êtes enregistré sous le régime des TNS. Le choix de l’EIRL est indiqué si vous avez beaucoup de charges professionnelles en tant que coach freelance.
Le statut d’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée) convient pour le métier de coach indépendant. Le capital social pour créer cette forme d’entreprise est de 1 euro au moins. Lors de la constitution de la société, 20 % des apports doivent être versés obligatoirement. Une EURL est constituée d’un seul associé pouvant être une personne physique ou morale.
L’impôt est prélevé sur le revenu, mais la possibilité vous est donnée d’opter pour l’impôt sur les sociétés. Dans le premier cas, vous pouvez choisir le régime fiscal de la micro-entreprise. En tant que coach indépendant ayant une EURL, le régime social des TNS ou d’assimilé salarié vous est appliqué selon que vous soyez associé, associé gérant ou gérant tiers.