Sortir de la position de victime (ou de sauveur)
« Lili se plaint toujours de tout, de son entourage. Quand je lui donne des conseils, soit elle ne m’écoute pas ou bien pire, elle peut me hurler dessus et se mettre dans une grande colère ». C'est un bel exemple du triangle de Karpman. Psychologue dans les années 60, il a défini des jeux psychologiques improductifs. La victime se plaint et c'est la faute d'un bourreau, et cherche un sauveur. Le sauveur a toujours de bons conseils, des idées pour aider la victime qui peut devenir bourreau de son sauveur : Lorsque Lili se met en colère, elle devient bourreau de son amie qui peut penser « après tout ce que je fais pour elle, voilà comment elle me remercie ! ». C’est un vrai casse-tête d’où l’on ne ressort pas indemne.
L’astuce est de ne pas se sentir victime, de reprendre sa responsabilité. Une autre façon de rompre le triangle est de ne pas répondre à l’invitation de la victime. De ne pas donner de conseils et plutôt demander à la victime : « de quoi as-tu besoin ? ». Et ainsi il n’y a pas de sauveur. Et quant au bourreau… en général il se reconnaît plus facilement. Il impose, persécute, écrase. Il peut consciemment avoir envie de changer ? pas toujours…