Le syndrome de Diogène se caractérise par un comportement de rétention excessive d’objets et une négligence de soi et de son environnement. Confronter une personne à son propre désordre demande une approche bienveillante et adaptée, loin de l’intervention brutale. L’accompagnement doit prendre en compte la dimension psychologique, sociale et logistique, afin de préserver la dignité et le sentiment de sécurité de la personne concernée. accompagnement en cas de syndrome de Diogène
Le syndrome de Diogène est souvent lié à des traumatismes, un isolement social ou des troubles cognitifs. Les personnes concernées peuvent éprouver une profonde détresse émotionnelle, et le désordre devient une façon de gérer l’anxiété ou la peur de manquer. Une intervention sans discernement risque d’aggraver le sentiment d’abandon et de honte.
Pour instaurer un climat de confiance, il est essentiel d’écouter sans jugement et d’expliquer chaque étape de l’intervention. La relation humaine se place au cœur du processus de désencombrement.
Un projet de débarras pour une personne souffrant du syndrome de Diogène doit être mené en concertation avec des travailleurs sociaux, des psychologues ou des coachs spécialisés. Cette coordination permet de définir un plan d’action adapté, qui respecte le rythme et les besoins de la personne. L’intervention s’articule alors autour de trois axes :
Lors de l’intervention, l’équipe doit faire preuve de tact : proposer de libérer d’abord un espace de vie (la cuisine ou la salle de bain) pour que la personne retrouve un sentiment de maîtrise. Chaque objet mis de côté est expliqué et justifié, afin que la personne conserve son autonomie dans la prise de décision.
Des astuces pratiques comme l’étiquetage des cartons ou l’utilisation de boîtes transparentes facilitent le suivi et rassurent le bénéficiaire. La présence d’un référent unique permet de maintenir une communication claire et apaisée.
Les objets sélectionnés peuvent avoir plusieurs destinées : dons à des associations reconnues (comme Restos du Cœur), revente dans des filières solidaires ou recyclage. Choisir les bons partenaires garantit un impact social et environnemental positif.
Cette valorisation contribue à redonner du sens à l’action : la personne voit que ses biens servent à d’autres, et le désencombrement devient une étape constructive.
Au-delà de l’intervention ponctuelle, un suivi régulier avec un coach ou un travailleur social peut prévenir le retour du syndrome. Des séances de soutien, des ateliers de gestion du désordre ou des groupes de parole offrent un cadre de partage et d’entraide.
Cet accompagnement durable renforce les compétences d’organisation et redonne confiance en soi, essentielles pour maintenir un environnement sain et sécurisé.